Favoris de Tinuviel
M : J'adore les gens de ma fac :3
T : Encore fait exploser les bĂątiments ?
M : Naan, mieux !
T : Fuite de gaz ?
M : Chut, j'te raconte.
M : Je sais pas pourquoi, mais en ce moment ils coupent les arbres du campus.
T : Pour les remplacer par des p'tites fleurs multicolores qui passeront pas l'hiver, Ă tous les coups...
M : Possible. Bref, et donc sur la souche d'un des arbres, y'avait une petite pancarte avec marqué dessus :
M : MERCI Ă TOI,
M : AMI SAULE,
M : D'AVOIR FOURNI L'OXYGĂNE AUX CERVEAUX DE CEUX QUI ONT VOULU TA MORT.
M : SIC TRANSIT GLORIA MUNDI
M : AMEN
T : Haha Ă©norme !
M : Attends c'est pas fini !
M : Autour de la pancarte t'avais pleeein de bougies (déjà consumées)
T : Ok donc les gars vraiment Ă fond.
M : Avec un gros bouquet de fleurs, mais un bouquet de fleuriste, à 22⏠la fleur !
T : Ou comment soutenir une cause avec génie, humour et créativité.
T : Nan y'a pas à dire, les gens de ta fac sont géniaux ! <Jannoupeau> Meuf, tu vas me féliciter :D J'ai commencé à ranger mes documents sur mon ordi.
<Kealia> Haan, je suis fiĂšre de toi \o/
<Jannoupeau> Et j'ai réussi à m'auto-troller ._.
<Kealia> En rangeant ton ordi ?
<Jannoupeau> Ouais.
<Jannoupeau> J'Ă©tais en train de trier mes documents
<Jannoupeau> Et j'avais un dossier super bordel, genre tu trouves de tout dedans, j'avais des brushes, des PDF, le plan du Salon du Livre, et des DM pour le lycĂ©e, bref, bordel complet, je sais mĂȘme pas comment tout ça a pu se retrouver ensemble Oo
<Jannoupeau> Et lĂ je vois un document Word "A FAIRE ABSOLUMENT".
<Jannoupeau> Je me dis : WTF ? Oo DĂ©jĂ c'est pas mon genre de faire des documents Word avec des titres en majuscule, puis mes listes de trucs Ă faire je les fais sur mon portable en gĂ©nĂ©ral. Puis mĂȘme, je me souvenais pas du tout mais alors PAS DU TOUT de ce document et en gĂ©nĂ©ral j'arrive quand mĂȘme Ă savoir ce que c'est (sauf s'il s'agit d'archives de mon ancien ordi, mais ça c'Ă©tait pas une archive). Donc j'ouvre ce fameux document...
<Kealia> *suspense*
<Jannoupeau> Et dedans, il y avait Ă©crit, je cite :
<Jannoupeau> "1) Rester en vie suffisamment longtemps pour :
<Jannoupeau> 2) Oublier ce document et :
<Jannoupeau> 3) TraĂźner sur mon ordi un jour et :
<Jannoupeau> 4) Aller dans Mes Documents
<Jannoupeau> 5) Ouvrir le dossier contenant ce document
<Jannoupeau> 6) Ătre intriguĂ©e par le nom du document
<Jannoupeau> 7) Ouvrir ce document...
<Jannoupeau> 8) Et dĂ©couvrir que tu tâes faite troller par un stupide document Word o/"
<Kealia> Je te vĂ©nĂšre meuf *-* @Lorien_Angmar: Je viens de prendre un rdv pour me faire installer la fibre. Ăa me rappelle que la derniĂšre fois que j'ai reçu un technicien pour la fibre, il m'est arrivĂ©e une histoire qui rĂ©sume Ă elle-seule l'inutilitĂ© de ma vie.
@Lorien_Angmar: J'avais 19 ans. J'étais jeune et belle (non), et heureuse d'avoir la fibre chez moi. J'accueille le technicien, je vous passe les détails, bref. Il part chercher un truc dans sa voiture. Je laisse la porte de l'appart grande ouverte pour qu'il puisse circuler comme il veut.
@Lorien_Angmar: Le mec revient, et lĂ SURPRISE : il est pas tout seul. Un mec le suit, un grand black, qui enlĂšve ses chaussures avant d'entrer dans mon appart. Comme le technicien ne disait rien, je me suis dit que c'Ă©tait un collĂšgue Ă lui et je le laisse rentrer.
@Lorien_Angmar: (Vous le sentez lĂ , que c'Ă©tait une gigantesque erreur ?)
@Lorien_Angmar: Le technicien repart dans ma chambre faire son installation, et son collĂšgue chelou restait dans le couloir Ă me regarder. Sans rien dire. Du coup je disais rien non plus. Mais je commençais Ă me demander pourquoi y'avait besoin d'ĂȘtre deux pour rien foutre.
@Lorien_Angmar: Et lĂ , le mec parle enfin. D'une voix toute douce, il me lĂąche : "Tu pourrais me faire un thĂ© ? Il me faut du thĂ© lĂ ." Il avait l'air totalement dĂ©foncĂ©. Je bloque un peu, et il me lĂąche : "Ou une pipe hein, si c'est possible." Moi: DU THĂ C'EST BIEN DU THĂ JE VAIS FAIRE DU THĂ.
@Lorien_Angmar: Donc là , je pars faire chauffer une casserole pour le thé, avec des yeux encore plus méfiants que Pouletto. Me demandez pas pourquoi je l'ai fait, j'étais démunie. Y'avait Bob Marley pieds nus dans mon couloir qui voulait du thé, alors j'ai fait du thé.
@Lorien_Angmar: ET Là MEILLEUR MOMENT DE MA VIE. Le technicien sort de ma chambre en me disant : "J'ai bientÎt fini". Il voit le gars chelou assis dans ma cuisine avec son thé, mon air paniqué, il me prend à part, et il me dit : "Mais il est étrange votre ami, vous avez besoin d'aide ?"
@Lorien_Angmar: COMMENT ĂA "MON" AMI ?! (Je suis en train de rigoler nerveusement en l'Ă©crivant mais Ă ce moment lĂ je rigolais pas du tout)
@Lorien_Angmar: Et je lui fais : "Mais... Je croyais qu'il Ă©tait avec vous". Le technicien me dit non, et lĂ on se retourne tous les deux vers le gars en mode : "Si il est pas Ă vous ni Ă moi, QUE FAIT CET HOMME DANS CETTE CUISINE ?"
@Lorien_Angmar: Le technicien me dit : "Bon je vais appeler la police dans le salon, et vous allez lui parler en attendant, pour pas qu'il réagisse mal." Je prends mes balls à deux main, j'y vais, il était toujours en détente totale avec son thé. Je lui demande ce qu'il fait là .
@Lorien_Angmar: Le gars m'explique en environ 5min vu le niveau de défonce : "Bah j'ai frappé à toutes les portes, mais personne voulait m'ouvrir, et puis j'ai vu votre porte ouverte et vous m'avez laissé rentrer." J'étais donc tombé sur Boucle d'or, version creepy.
@Lorien_Angmar: Sachez que le meilleur moment est Ă venir. Je lui demande ce qu'il fait dans le quartier, et il me dit en toute dĂ©contraction : "Je traĂźne autour des universitĂ©s, pour vendre ma came, c'est hyper rentable. Des fois je trouve mĂȘme des filles qui font le job"
@Lorien_Angmar: Les filles qui font le job : "des meufs qu'il fait prostituer." Avec le technicien qui m'avait rejoint aprĂšs son appel, on Ă©tait lĂ : "Ah oui, intĂ©ressant". Y'A UN GARS QUI RENTRE CHEZ MOI ET C'EST LE DODO LA SAUMURE DU QUARTIER VERSION DĂFONCĂ. C'est ça, ma vie.
@Lorien_Angmar: Et lĂ , les flics rappellent mon technicien, ils sont en bas de mon immeuble. Le technicien me fait un signe de tĂȘte, je comprends. Je dis au gars : "Venez on descend, on va vous raccompagner, vous avez l'air fatiguĂ©." Le gars remet ses chaussures et nous suit. NORMAL. DĂTENTE.
@Lorien_Angmar: J'arrive en bas, les flics nous attendent, je sors en courant et je hurle : "IL EST DANS LE HALL, FAITES UN TRUC, ARRETEZ LE, C'EST UN MALADE" Le self-control, c'est moi. Et lĂ , je me mets Ă pleurer, pour couronner le tout.
@Lorien_Angmar: Les flics vont voir le gars, le technicien leur explique la situation, ils l'embarquent sans poser de questions (vous allez comprendre aprĂšs, c'est magique). Et les flics commencent Ă m'interroger. Enfin ils essayent, les pauvres.
@Lorien_Angmar: Je pleurais toutes les larmes de mon corps, impossible de m'arrĂȘter. Les flics Ă©taient inquiets : "Il vous a agressĂ©e ? ViolĂ©e ? Il vous a demandĂ© de faire des choses ?" Moi : DU THĂ ! *pleure de plus belle*
@Lorien_Angmar: Et lĂ , un flic me dit cette phrase magique : "Vous pleurez parce qu'il vous a demandĂ© de faire du thĂ© ?" BAH OUI CONNARD, Y'A UN INCONNU QUI RENTRE CHEZ MOI, JE PENSAIS QUE C'ĂTAIT UN TECHNICIEN, C'ĂTAIT UN PROXENETE DEFONCĂ MAIS JE PLEURE PARCE QUE JE PRĂFĂRE LE CAFĂ.
@Lorien_Angmar: Le technicien qui Ă©tait restĂ© (le saint homme) vient Ă ma rescousse en leur disant : "Bah c'est normal qu'elle soit choquĂ©e quand mĂȘme." Et le flic me dit : "Je comprends. En plus on le connaĂźt, ça faisait un moment qu'on cherchait Ă l'arrĂȘter, mais on avait du mal Ă le coincer."
@Lorien_Angmar: C'est pour ça qu'ils l'ont embarqué directement. Et là , on va faire une parenthÚse, mais si j'étais un proxénÚte, et que je m'étais fait coincer par hasard dans un moment de défonce parce qu'une connasse laisse sa porte ouverte, j'aurais eu le seum.
@Lorien_Angmar: Voilà . En vrai j'en rigole avec vous, mais pendant des mois j'ai eu peur de rentrer, et de retrouver le gars devant chez moi qui m'attendait pour se venger. C'est jamais arrivé, et maintenant osef j'ai déménagé.
@Lorien_Angmar: Tout ça pour vous dire que si lundi prochain, le technicien se pointe avec un pote, il a intĂ©rĂȘt Ă me prĂ©senter un extrait de son casier judiciaire avant de rentrer chez moi. VoilĂ . C'Ă©tait l'histoire de ma vie.