Tant qu'ils ne sont pas aveugles ils ont la connaissance de la forme que prends la bouche de leurs interlocuteurs, les sons qu'ils produisent ne font que s'adapter aux à cette forme de bouche qu'ils aperçoivent. (Car chacun sait que les sourds-muets de naissance ne sont pas vraiment atteinds de mutisme total, mais peuvent produirent quelques baragouinements semblables à des petits cris aspirés, contrairement aux muets qui le deviennent après un accident ou une maladie et qui ne peuvent définitivement plus parler. J'en prends pour exemple Helen Keller qui réussissait à articuler quelques mots) Les sourds-muets de naissance pensent donc dans la langue qu'ils ont le plus vue depuis leur naissance.
Maintenant ajoutons à l'équation le fait que le sourd-muet en question soit aveugle de naissance en prime (Helen Keller n'a été atteinte d'aveuglement et de surdité à l'âge de deux ans et avait déjà articulé quelques mots). À ce moment-là, on peut se demander la langue dans laquelle ils pensent. Probablement dans une langue spécifique axée sur la conscience des choses qui les entourent. Maintenant le cerveau humain a ses limites et ne peux pas imaginer plus loin que des choses qu'il connait (par exemple, essayez d'imaginer une NOUVELLE couleur, vous verrez que vous n'y arriverez pas) donc on n'aura probablement jamais la réponse à moins qu'une personne concernée la connaisse et nous la donne.

Et pour terminer ce paragraphe très chiant, je terminerais avec cette phrase très cocasse : «"Tu vois ce que je vois ?" a demandé l'Aveugle au Sourd qui écoutais le Muet.»